Le jeu de bingo est utilisé afin de permettre aux visiteurs d’entrer directement ou non au cœur de l’exposition. Placé à l’entrée, une hôtesse / artiste fait tourner la cage en métal jusqu’à ce qu’une boule de couleur en sorte. Selon la couleur sortie au hasard, le visiteur est soit accueilli comme un VIP (classe supérieure), soit comme un visiteur lambda (classe moyenne), soit il est placé sur le côté afin de patienter dans la file d’attente (classe populaire). Le petit pourcentage d’ultra-riches en France n’est pas comptabilisé car ils sont invités à un vernissage privé.
Le jeu de bingo n’est plus utilisé afin de gagner des lots, son hasard est exploité pour démontrer qu’on ne choisit pas sa classe sociale, qui surdétermine les pratiques culturelles.

La culture, même si elle est en apparence accessible à tous, reste en grande partie réservée aux classes sociales supérieures. En effet, selon un sondage IFOP, 45% des membres de la classe populaire et modeste considèrent la culture comme inaccessible. Et cela, pour deux raisons principales : leur manque de revenus et leur intimidation face aux lieux culturels. Et vous, la chance vous sourira-t-elle ce soir ?