En janvier 2030, une patiente épuisée par le stress se voit prescrire plusieurs médicaments culturels par son psychiatre et artologue, le docteur M. Mais notre patiente pourra-t-elle s’offrir ces médicaments qui, contrairement aux traditionnels produits pharmaceutiques, ne sont pas remboursés ?

Notre expérience des différents confinements nous a montré à quel point notre santé mentale a pu être éprouvée par la fermeture des lieux culturels et l’impossibilité d’effectuer des activités culturelles autres que virtuelles. Par ailleurs, de nombreuses études dont un rapport de l’OMS de 2019 analysant plus de 900 publications mondiales établissent que la culture a des effets particulièrement bénéfiques sur la santé mentale. Un enjeu essentiel lorsque l’on sait que 7,5% des Français âgés de 15 à 85 ans ont souffert de dépression au cours des 12 derniers mois.

Si la culture est un médicament comme les autres, et que ceux qui en ont le plus besoin sont ceux qui y ont le plus difficilement accès, ne devrait-elle pas être remboursée ?