« On ne peut pas aller chercher des infirmières à l'international et les emmener ici dans les conditions actuelles : les enjeux de charge de travail, de temps supplémentaire obligatoire et de ratios de patients (...) n'ont aucun bon sens ». Julie Bouchard présidente de la Fédération interprofessionnelle de la Santé du Québec.
En cette semaine nationale des soins infirmiers, nous considérons que les critères d’embauche et les conditions de travail se reflètent dans les défis quotidiens vécus par les infirmières dans nos institutions et créent une pénurie qui met à risque la pérennité de notre système de santé.
Nous avons détourné une publicité du ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec visant à recruter 1 000 infirmières, venant de l’étranger, en deux ans. Nous avons comparé cet univers en péril à une fourmilière en manque de main-d’œuvre, recherchant désespérément à recruter des ouvrières prêtes à accepter n’importe quelles conditions d’emploi.
On peut s’interroger, au-delà de notre système de santé, sur l’impact de la politique d’accueil d’immigrés qualifiés dans d’autres secteurs professionnels québécois. Si les conditions d’embauche et de travail restent aussi drastiques et rigides que celles d’une fourmilière ne tolérant aucun écart à la norme, qu’arrivera-t-il à notre économie?
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"We cannot recruit nurses internationally and bring them here under current conditions: workload issues, mandatory overtime, and patient ratios... make no sense." Julie Bouchard, President of the Interprofessional Health Federation of Quebec.
During this national nursing week, we consider that hiring criteria and working conditions are reflected in the daily challenges that nurses face in our institutions and create a shortage that jeopardizes the sustainability of our healthcare system.
We have taken a Quebec Ministry of Health and Social Services advertisement aimed at recruiting 1,000 foreign nurses in two years and turned it into a commentary on the precarious state of nursing in our system, comparing it to an anthill lacking workers, desperately seeking to recruit labourers willing to accept any working conditions.
Beyond our healthcare system, one can question the impact of Quebec's policy on welcoming qualified immigrants in other professional sectors. If hiring and working conditions remain as drastic and rigid as those of an anthill, tolerating no deviation from the norm, what will happen to our economy?
