Depuis le début des affrontements entre les Forces armées soudanaises (SAF), du général Abdel Fattah al-Burhan, au pouvoir après le putsch d’octobre 2021, et les Forces de soutien rapide (RSF), du général Mohammed Hamdan Daglo, le pays est plongé dans l’un des pires cauchemars humanitaires de l’histoire récente. Près de 9000 personnes auraient été tuées, plus de 7,1 millions ont été déplacées et 25 millions ont besoin d’aide.
L’ONU a alerté à plusieurs reprises sur un risque de génocide, alors que se multiplient les rapports faisant état de tortures, d’assassinats, de viols et de violences sexuelles qui semblent se dérouler selon des critères ethniques visant particulièrement les Masalit. La situation est particulièrement alarmante au Darfour.
Début novembre, les RSF y ont commis un massacre dans un camp de déplacés dans la localité d’Ardamata. En trois jours, ils y auraient assassiné au moins 800 personnes et jusqu’à 2000 selon le décompte d’observateurs locaux, cités par l'ONG Human Rights Watch.
Depuis le début des violences, les civils n’ont connu aucun répit face aux atrocités, et l’aide humanitaire peine à les atteindre.
