Billets d’embarquement de deux voyageurs : à gauche, voyage d’un Européen qui s’envole pour le Maroc, au programme repos, plage, plongée sous-marine ; à droite, périple d’un migrant qui tente de traverser la mer Méditerranée entre le Maroc et l’Espagne. Dans un contexte où le tourisme s’est généralisé et où il devient de plus en plus facile de se déplacer d’un endroit à un autre, on oublie souvent l’envers du décor où d’autres tentent de « voyager » pour leur survie (voir QR codes).

Critique d’un tourisme de masse où les Occidentaux profitent de coûts largement accessibles pour voyager, par opposition aux migrants qui font le voyage en sens inverse dans des conditions inimaginables qui peuvent leur coûter la vie. Lorsque les premiers profitent et font des activités sur leur lieu de vacances, les seconds traversent la mer Méditerranée sans forcément atteindre l’autre rive. Ce décalage est d’autant plus saisissant dans un contexte d’indifférence générale de la part des gouvernements et de nos sociétés.