Imaginons le monde d’après. Un monde où l’étranger est une source de contagion, de morbidité, un danger à contenir. Un monde où les Etats souhaitent faire payer aux touristes à titre individuel le coût de leur contamination hypothétique en se basant sur des calculs de probabilité, via la CTT (“Covid Tourism Tax”). Dans cette dystopie, une agence officielle, l’Official Pandemic Visa Agency vend des CovidPass dont le prix varie en fonction du profil de l’acheteur et de son degré de vulnérabilité ( ge, Sexe, Pays de provenance, nature du métier, lieu de résidence, motif de déplacement) soulignant ainsi de nouvelles fractures : à la croisée des inégalités socio-économiques et sanitaires.

On détourne ici les formalités classiques de voyage (passeport sanitaire, vaccins obligatoires, visa, etc) pour montrer les dérives possibles avec nos données personnelles en situation de pandémie : une discrimination nouvelle et sanitaire, qui s’appuie des critères à la fois biologiques et socio-économiques.

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Imagine the world after. A world where the stranger is a source of contagion, morbidity, a danger to maintain. A world where States expect tourists to assume the cost of their hypothetical contamination based on probability calculations, via the CTT (“Covid Tourism Tax”). In this dystopia, an official agency, the Official Pandemic Visa Agency sells CovidPass, the price of which varies according to the profile of the buyer and his/her degree of vulnerability (age, gender, country of provenance, nature of the profession, place of residence, reason for displacement) thus highlighting new fractures: at the crossroads of socio-economic and health inequalities.

Here we turn away from the traditional travel formalities (health passport, compulsory vaccines, visa, etc.) to show the possible impacts of our personal data in a pandemic situation: new health discrimination, which is based on both biological and socio-economic factors.