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Dans cette œuvre, nous allons détourner le coupe-frites. Le cadre de l’expérience est celui des cabinets d’audit tel que McKinsey. Notre coupe-frites est à l’image de ces grandes entreprises de conseil qui uniformisent les jeunes professionnels dès la sortie de l’école. Les pommes de terre entrent dans la machine et en ressortent découpées en frites toutes identiques, homogènes, standardisées. Le tas de déchets composé de peaux mortes et de bouts de frites grossièrement découpées viennent nous interroger sur toutes les parties de nos êtres non-exploitées par les entreprises (nos rêves, notre vie de famille, nos passions, etc). Au bout du chemin, l’écrasé de pommes de terre rappelle le taux toujours croissant des salariés qui en ont « gros sur la patate ».
Cette œuvre interroge l’uniformisation des salariés. Ces clônes, façonnés par l’industrie du conseil avaient à leur entrée leur propre personnalité. Pour certaines entreprises et notamment les gros groupes financiers, les salariés sont reconnus selon des compétences injectées dans des projets plus que selon leurs caractères. D’une ressource humaine, nous aboutissons à des compétences. Il s’agit d’une déshumanisation accompagnée d’une perte d’unicité.
Alors, est-ce cela votre modèle de réussite professionnelle ?