Le géant Nestlé s’est converti au développement durable et à l’économie circulaire : la firme commercialise des yaourts qui ont pour objectif d’améliorer les qualités fertilisantes des selles humaines. Une fois ingéré puis digéré, le yaourt permet de faire pousser des plantes.
Ces plantes nourrissent des vaches, qui produisent du lait utilisé pour produire de nouveaux yaourts, la boucle étant alors bouclée.
Mais le détournement des selles humaines utilisées comme engrais fait trembler : serons-nous dans l’obligation d’en venir à cela ? Le détournement artistique de la réutilisation des selles par Nestlé peut s’apparenter à l’empoisonnement dont les multinationales sont à l’origine aujourd’hui. Nous empoisonneront-elles encore à l’avenir ?
La (re)mise en valeur de La Laitière de Vermeer interroge le détournement de ce tableau par Nestlé : si le tableau semble représenter une économie locale et durable, Nestlé vend ses produits en participant à la destruction de l’environnement. Les grandes firmes réussiront-elle à s’adapter aux enjeux de la transition écologique ? Sauront-elles revenir à la vraie Laitière ?
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The food-giant Nestlé has converted to sustainable development and circular economy: the firm commercializes yoghurts made to improve the fertilizing quality of human faeces: once ingested and digested, the yoghurt enables consumers to grow plants from their feaces. Maybe those plants can then be used to feed cows, which can then produce milk, which can be used to make new yoghurts: the circuit is complete.
But the diversion of human faeces, which are used as fertilizers, sends shivers down our spines: will we really have to go to these lengths? The artistic diversion of what Nestlé does with human faeces reflects the consumers and environment poisoning in which it is actively engaged: will it still poison us in the future?
The enhancing of Vermeer’s Mikmaid denounces the diversion Nestlé made with that painting: it originally stands for local and sustainable economy whereas Nestlé sells its products while destructing the environment. Will big firms adapt to ecological transition? Will they be able to find back the real Milkmaid ?
