Mouvement 1: Des intelligences artificielles avancées découvrent un musée, ils sont interloqués par les oeuvres et ne comprennent ni leur genèse, ni leur sens, ni leur but.
Mouvement 2: Intrigués, les robots décident de disséquer un humain pour comprendre les mécanismes physiques qui expliqueraient la création artistique. En vain. Ils prennent conscience de la possibilité de sortir de leurs schémas algorithmique de pensée (représenté par le robot professeur avec un visage plus humain). Elon Musk, chantre du transhumanisme est ironiquement celui qui finit trifouillée par ses propres créations.
Mouvement 3: Les robots exercent leur désapprentissage en produisant, puis exposant des œuvres originales de leur cru en détournant l’art humain.

Il y a trois principaux détournements dans cette œuvre. Le premier consiste à détourner le triptyque, habituellement associé à la religion, pour illustrer une épiphanie robotique de l’accès à la conscience artistique. Le second consiste à revisiter l'œuvre de Rembrandt. Enfin, le troisième est une mise en abîme du concept même de détournement en montrant dans le panneau de droite que les intelligences artificielles ont réussi un détournement du tableau qu’ils ont vu dans le panneau de gauche.
Un dernier détournement consiste à prendre à contrepied la représentation dominante de l’intelligence artificielle en la représentant curieuse, amicale, positive et créative.

La technologie est devenue centrale dans nos sociétés modernes, les émotions, les sentiments, les relations, le sens de la créativité et même l'Art sont des concepts qui peuvent perdre leur essence dans une société transhumaniste. Cette œuvre critique également la vanité humaine, qui a tendance à penser qu'elle est la seule intelligence capable d’outrepasser les lois de l'univers et repousser constamment les limites du possible.