Cette œuvre donne vie à des figures féminines emblématiques de l'histoire de l'art. L’animation des images et les textes sont générés par l’intelligence artificielle. La Naissance de Vénus (Botticelli, 1486), La Vénus d'Urbin (Titien, 1534), la petite danseuse de 14 ans (Degas, 1881) et Gabrielle d'Estrée et une de ses sœurs (Inconnu, 1595).

En explorant l'hypersexualisation du corps féminin, l'œuvre questionne des enjeux sociaux majeurs tels que le droit des femmes sur leur propre corps et le male gaze. Cette réflexion se prolonge dans une analyse de l'artificialité opposée à la matérialité, où l'intelligence artificielle (cerveau sans corps) rencontre l'œuvre d'art (corps sans cerveau).

La recherche s’est effectuée sur différents logiciels d’intelligence artificielle. Ces derniers proposent des réactions sobres, optimistes et censées plaire à son utilisateur. Il n’est pas possible de dire à une IA « déshabille-toi, salope », car celle-ci se censure et arrête son cheminement logique. Mais le développement d’une réflexion autour d’un personnage lui disant de se déshabiller en l’insultant est possible. Ici sont compilées et recompilées leurs réactions : un texte informatif, informatique, compréhensible par tous et pourtant vide d’émotion. L’intelligence artificielle, comme la représentation féminine, est enfermée par des codes.