En cette fin d'été 1835, le New York Sun engagea ses lecteurs dans une odyssée sans précédent, prétendant révéler l'existence d'un monde jusqu'alors inimaginé sur la Lune. Grâce à des articles habilement rédigés et des illustrations détaillées, le journal dépeignit une civilisation lunaire peuplée de créatures fantastiques et de paysages exotiques, un récit qui captura l'attention et l'émerveillement du public. Cette série, fruit d'une imagination débridée plutôt que de découvertes astronomiques, entra dans l'histoire sous le nom de "La Grande Mystification Lunaire".

Ce chapitre de l'histoire du journalisme et de la science-fiction, bien que basé sur une supercherie, démontre la fascination éternelle de l'humanité pour l'au-delà et son désir profond de croire à l'extraordinaire. Les réactions à la série ont mis en lumière la crédulité de l'époque face aux "nouvelles scientifiques", tout en préfigurant l'influence des médias sur la perception publique. Cet événement est un témoignage de l'époque, soulignant le pouvoir de la narration et l'appétit du public pour le sensationnel, même à l'orée de la science moderne.